Castres sans autoroute

c'est possible

collectif Autreroute


Quand le vice-président de la comm d’agglo s’exprime.


M. Pierre Fabre, vice-président de la communauté d’agglomération Castres- Mazamet a posé une question sur le site de la CPDP, question à laquelle Mme Barrès a répondu, et qui mérite qu’on s’y arrête. Rappelons que M. Pierre Fabre est un élu du conseil municipal de Castres, ce qui lui donne droit de siéger à la communauté d’agglomération, d’en être le vice-président, et de représenter 150 000 personnes. Voyons un peu la teneur de ses propos.


Lien vers la question n°220 site de la CPDP


Extraits

Madame la Présidente qui disait en aparté à Mazamet qu’il y avait trop d’intervenants pour l’autoroute. Quand elle dit à Bourg St Bernard qu’elle est heureuse d’entendre les agriculteurs du coin s’exprimer, on sent bien où vont ses préférences.
Je suis écœuré, dégoûté de voir, de constater le parti pris de Madame la Présidente dont les intentions sont claires pour nous maintenant. Vous êtes en train de pousser les habitants du bassin Castres Mazamet vers des actions dures de revendication.
Faudra-t-il que les habitants du bassin Castres- Mazamet aillent perturber la ville préfecture du Tarn, ou la ville préfecture de Région pour que leur demande légitime soit prise en compte? Ou faire dieu sait quoi ?
Faut-il aller à des actions aussi fortes pour qu’enfin on reconnaisse le bien fondé de nos demandes ?
Avons-nous raison nous élus de faire confiance à l’État et à ses dispositifs de réflexion et de communication ?
Avons-nous raison de faire patienter, de calmer, nos concitoyens ?
Voilà les questions que nous nous posons aujourd’hui auxquelles je vous demande de répondre.

Pierre Fabre, Vice Président de la Communauté d’Agglomération Castres Mazamet.


Réponse Mme Barrès Présidente de la CPDP.

Monsieur,
J'ai lu attentivement la question que vous nous avez communiquée via le site Internet et les termes employés m'ont profondément choquée. J'ai toujours insisté au nom de la Commission sur la neutralité et l'indépendance qui fondent notre mission. Vous pouvez d'ailleurs retrouver cette position dans les 8 verbatims des réunions publiques qui se sont déjà déroulées.

Le rôle de la Commission est d'écouter et d'enregistrer toutes les positions exprimées sans exclusive dans le cadre du débat public sans en privilégier aucune. Les intentions que vous semblez me prêter m'apparaissent donc hors de propos.



Conclusion

Donc, en cours de débat, une personne qui a autant de responsabilités que M. Fabre peut mettre en doute l’impartialité de la Présidente du débat public, juste parce que des études complémentaires sont demandées. Cela illustre sa conception de la démocratie : soit on ne débat de rien, soit on « envisage des actions de revendications dures ». Or ici, on ne parle pas d’abandonner le projet, simplement de le comparer à un aménagement de la route actuelle.

On apprend aussi que M Fabre « calme ses concitoyens », et les empêche de quoi exactement ? D’envahir la préfecture et de la recouvrir de purin ? De s'en prendre physiquement à la Présidente de la Commission? Ces propos – ainsi que les menaces à peine voilées qu'ils expriment - sont indignes. Mais ils sont le signe d'un état d'esprit, que celles et ceux qui ont assisté aux réunions du débat public ont pu aisément sentir. L'absence d'écoute, le mépris et le rejet du débat ne sont malheureusement pas l'apanage de M. Fabre. Des excuses s’imposent suite à ce dérapage non contrôlé, de la part d’un élu qui se doit pourtant d’être exemplaire au regard de la loi.




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