Madame la Présidente qui
disait en aparté à Mazamet qu’il y avait trop d’intervenants pour
l’autoroute. Quand elle dit à Bourg St Bernard qu’elle est heureuse
d’entendre les agriculteurs du coin s’exprimer, on sent bien où vont ses préférences.
Je suis écœuré, dégoûté de
voir, de constater le parti pris de Madame la Présidente dont les intentions sont claires pour
nous maintenant. Vous êtes en train de pousser les habitants du bassin
Castres Mazamet vers des actions
dures de revendication.
Faudra-t-il que les habitants du bassin Castres- Mazamet aillent perturber la ville préfecture du
Tarn, ou la ville préfecture de Région pour que leur demande légitime
soit prise en compte? Ou faire dieu
sait quoi ?
Faut-il aller à des actions aussi fortes pour qu’enfin on reconnaisse
le bien fondé de nos demandes ?
Avons-nous raison nous élus de faire confiance à l’État et à ses
dispositifs de réflexion et de communication ?
Avons-nous raison de faire patienter, de calmer, nos concitoyens ?
Voilà les questions que nous nous posons aujourd’hui auxquelles je vous
demande de répondre.
Monsieur,
J'ai lu attentivement la question que vous nous avez communiquée via le
site Internet et les termes employés m'ont
profondément choquée.
J'ai toujours insisté au nom de la Commission sur la neutralité et
l'indépendance qui fondent notre mission. Vous pouvez d'ailleurs
retrouver cette position dans les 8 verbatims des réunions publiques
qui se sont déjà déroulées.
Le rôle de la Commission est d'écouter et d'enregistrer toutes les
positions exprimées sans exclusive dans le cadre du débat public sans
en privilégier aucune. Les intentions
que vous semblez me prêter m'apparaissent donc hors de propos.
Donc, en cours de débat, une personne qui a autant de responsabilités que M. Fabre peut mettre en doute l’impartialité de la Présidente du débat public, juste parce que des études complémentaires sont demandées. Cela illustre sa conception de la démocratie : soit on ne débat de rien, soit on « envisage des actions de revendications dures ». Or ici, on ne parle pas d’abandonner le projet, simplement de le comparer à un aménagement de la route actuelle.
On apprend aussi que M Fabre « calme ses concitoyens », et les empêche de quoi exactement ? D’envahir la préfecture et de la recouvrir de purin ? De s'en prendre physiquement à la Présidente de la Commission? Ces propos – ainsi que les menaces à peine voilées qu'ils expriment - sont indignes. Mais ils sont le signe d'un état d'esprit, que celles et ceux qui ont assisté aux réunions du débat public ont pu aisément sentir. L'absence d'écoute, le mépris et le rejet du débat ne sont malheureusement pas l'apanage de M. Fabre. Des excuses s’imposent suite à ce dérapage non contrôlé, de la part d’un élu qui se doit pourtant d’être exemplaire au regard de la loi.
Le monde change.
Soyons acteurs de notre époque
Mise en page © 2008 Elephorm et Alsacréations